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  • Cécile

Cécile en Janvier 2013 #13

"Bonjour ,


Ma dernière news date de fin novembre 2012… le passage vers l’année 2013 est maintenant entamé et j’espère qu’il s’est passé joyeusement pour chacun d’entre vous. Ce fut le cas pour moi, 2013 commence plus agréablement que 2012... ouf ! 2013 nouvelle année et pourquoi pas... une nouvelle façon de fonctionner entre nous ? Ce mois-ci vous trouverez ma news en fichier joint mais le mois prochain, vous recevrez un mot de passe et une adresse de blog privé sur lequel vous pourrez vous connecter pour la lire. Ainsi vous irez retrouver l’histoire de ce « parcours santé » quand bon vous semble ! De plus, si vous pensez que ce parcours peut-être utile à quelqu’un, vous pourrez transmettre cette adresse à vos amis et familles.


Au démarrage, les commentaires seront probablement fermés mais vous pourrez toujours me rejoindre par mail :cecile.hyvert@gmail.com par lettre, par téléphone, de vive voix, par sms, par la prière… N'oubliez pas que vos questions, remarques, réflexions, critiques, soutiens... sont toujours les bienvenus !


Bonne lecture, et comme je l’écris dans ma news : « Prenez soin de vous, chacun de nous est un être exceptionnel et unique ».


Cécile"





« Tenir l’instant et celui d’après. Ne pas paniquer. Trouver en moi cette autre personne, la toute-puissante, et enfermer à double tour la petite fille froussarde. Tout en sachant qu’un jour cette enfant-là crierait si fort que je serais obligée de lui rouvrir la porte, et qu’elle serait, alors inconsolable.

J’étais perdue en terre inconnue. Je n’avais pas le choix. Je devais sortir les voiles pour aller plus vite que ce mauvais vent, plus vite que la peur elle-même » Yannick Grannec


« Il est temps que je trouve d’autres ressources à mon être en mutation » Cécile


A toi qui me lis, à toi qui m’es indispensable sur cette route car ton regard positif, plein d’espoir et d’amour, me nourrit de vie… en ce début d’année j’ai envie de prendre le risque de te partager la question qui m’a taraudée ces deux derniers mois. Interrogation qui t’a peut-être aussi déjà interpellée…

« Pourquoi vivre ? Pourquoi poursuivre mes traitements ? Comment vivre cette année qui vient avec foi, force, tendresse, courage, patience… et aussi inévitable colère, lourdeur, tristesse, déprime ?»

Je sais, à l’annonce du diagnostic j’en étais aussi là… la réponse que j’avais trouvée alors semble ne plus me porter autant aujourd’hui… alors que faire ?

« Il est temps que je trouve d’autres ressources à mon être en mutation… »


Ceux qui me croisent semblent bien heureux de me trouver aussi en forme… oui, j’ai la chance d’aller bien. La cure de décembre s’est nettement mieux passée que celle de novembre… quelle joie ! Chaque matin de la mauvaise période de cure, je me réveillais, malgré tout, avec une sensation physique « normale ». De fait, j’avais donc plus d’énergie pour avaler et digérer les cachets, les supporter. Puis, nous sommes partis en famille, en vacances au soleil, tout ce que j’aime et me ressource !


Alors, comme pourraient penser certains « Soigne toi pour tes enfants, pour vivre ! Tu es entourée d’amour, de soins… arrête de couper les cheveux en 4 ! »

Oui, mais… parfois je « plonge », je sature. Autrement dit, je crains que si je guéris de ce cancer j’aurai à vivre un jour un autre cancer. Je crains d’avoir à revivre ce type de parcours. C’est si difficile et pourtant j’ai la chance d’être tellement bien entourée.

Mais, je ne veux pas vivre, ni me soigner, par devoir mais le plus possible en sérénité. C’est à dire apprivoiser les cycles du corps, du cœur…

C’est l’impérieuse nécessité de trouver d’autres ressources pour passer chaque cap.


Aujourd’hui je suis heureuse de vous dire que mon moral a évolué, je me sens de nouveau plus tranquille sur ce chemin... Jusqu’à la prochaine étape !

Comment m’y suis-je pris ?

Comme d’habitude j’ai commencé par appeler à l’aide mes proches, mes copines … j’ai parlé, j’ai osé me dire dans ma complexité et ma fatigue :

« Pourquoi vivre ? Je ne sais plus à quoi m’accrocher pour avoir envie de me soigner… Non, je ne déprime pas. Oui, ma question est fondamentale, de nombreuses personnes se la posent. La question est complexe car en plus les réponses évoluent avec le temps ».


J’ai aussi pris conscience que je pouvais culpabiliser d’aller bien alors que d’autres souffrent tellement de leur cancer… Et à l’inverse j’ai aussi ressenti, lourdement sur mes épaules, le poids du regard d’amour des autres. Alors je me disais : « vais-je être à la hauteur ? ». Certains diraient « vais-je être à SA hauteur… ».


Heureusement personne ne m’a dit « tu dois vivre… pour ceci ou pour cela… »

J’ai entendu : « aie espérance dans la vie qui t’est donnée, le reste viendra tout seul ».

D’ailleurs, je vous envoie toute ma gratitude… Merci de partager avec moi ce temps de la maladie où ce n’est plus le corps physique qui est au centre de ce « parcours santé » mais une impérieuse nécessité de garder un moral fort, joyeux, patient.

Puisque je n’ai aucune visibilité de l’avenir, accueillir chaque cure comme l’unique et la laisser travailler en moi sans me fâcher avec elle. Mieux encore, être en alliance avec le traitement et ne pas me contrarier à chaque frustration.


Il semble donc qu’une partie de mon chemin est d’accueillir sans jugement, sans agacement… ce que je suis, ou ne suis pas et surtout… oser mes nombreuses questions !

Accepter d’être régulièrement assommée par le traitement et trouver réconfort à rester au lit, au chaud, avec la douceur des autres comme vitamines. D’ailleurs, mes enfants sont formidables, ils m’accueillent comme je suis, m’aident tout en restant bien ancrés dans leur vie.

Accueillir mes faiblesses devant mon mari tellement aimant et qui pourtant fatigue aussi de ces cures. Il aimerait bien me voir avec autant d’énergie qu’avant… et je le comprends, c’est fatigant la fatigue !

Quoi qu’il arrive, m’occuper le plus souvent de ma santé et rester centrée sur ce chemin.


Prendre conscience qu’avancer lentement ce n’est pas perdre mon temps, c'est probablement le dilater.

Relire tous vos messages, signes d’une humanité que j’aime.

Me reposer dans La Lumière Divine, Lumière de l’Univers.


Je terminerai en remerciant à nouveau tous ceux et celles qui ont « supporté » (être support) ma question tout au long de ces 2 mois. Ce peut être stressant à recevoir comme interrogation mais je la sentais tellement pleine de vie, et non de mort, que j’insistais et toutes vos réponses furent nourrissantes.

J’en choisis une, d’une bonne amie, que j’aimerais vous partager:


« Nos questions ont du talent : elles nous remettent en question pour entretenir la vie, nous empêcher de nous installer dans le confort du monde connu, elles nous invitent à explorer l'inédit... (…) Se déposséder, c'est d'abord (se) connaître. Connaître pour avoir quelque chose à donner, et ensuite lâcher-prise et faire le VIDE qui attire le NEUF. Rien d'autre à faire que d'être en attente, ACCUEILLIR, recevoir, engranger, digérer... Remercier, se remettre à la Merci des cadeaux du Souffle »


Recevez toute ma Joie d’être vivante… en Vie pour vivre 2013, envie de vivre 2013.

Prenez soin de vous, chacun de nous est un être exceptionnel et unique.

Je t’embrasse,

Cécile

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(Pour les commentaires écrits avant décembre 2015: les dates d'origine n'ont pas pu être reportées)

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