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L'oncologie

Le premier médecin, gastro-entérologue,  que j’ai rencontré suite à une échographie alarmante, m’a reçue en urgence et pourtant, il m’a longuement interrogée, écoutée. Je suis persuadée qu’un simple coup d’œil sur le scanner lui avait déjà permis d’en savoir suffisamment pour élaborer la suite des soins… et cependant il m’a offert ce temps d’écoute.

Et seulement ensuite, il a su me dire très délicatement : « madame c’est très alarmant, nous allons faire une ponction rapidement mais sachez que si c’est le diagnostic le plus lourd qui est fait, ne perdez pas espoir, battez vous car en médecine, on a déjà tout vu ».

 

Merci docteur car vous avez associé au mot paniquant de cancer, une lueur d’espoir et surtout une belle humanité à laquelle j’ai pu me raccrocher.

 

Vous saviez bien, vous, qu’avec un pamplemousse sur le pancréas et une banane en petits morceaux dans le foie, ma vie devenait très compliquée.

 

Vous avez évité le déni et le faux semblant comme la suffisance du médecin qui sait tout... et vous m'avez, dés le départ, inscrite dans une dynamique gagnante.

 

Après la ponction vous m’avez confiée à une collègue gastro oncologue. Ce terme « confiée » est important car je ne me suis pas sentie trop abandonnée. Tous les mots que vous utilisez, chers médecins, sont importants… n’ayez pas peur d’y mettre un peu d’affectif… Un « je vous confie à » est bien différent d’un « maintenant prenez rendez vous avec ma collègue »…

 

Au début des mois de cheminement, celle-ci aussi a toujours pris le temps nécessaire pour répondre à mes questions, pour m’expliquer lentement, en plusieurs fois, les traitements qui m’étaient infligés. Je peux vous assurer que si elle a pu penser perdre son temps, car il en fallait beaucoup pour me rassurer, pour que je comprenne et adhère au traitement, elle en a gagné. Générant en moi une alliance thérapeutique intellectuelle mais aussi affective (cf la news de janvier 2012), notre collaboration est agréable, non stressante, en vérité… est-ce aussi cela qui crée en moi une excellente résilience ?

 

Depuis le début de mon parcours, pour l'instant, une seule fois j’ai eu le désir d’arrêter de me soigner… C’était devenu trop dur. Heureusement elle m’a entendue et a cherché à adapter le traitement. Dans le cas inverse je me serais braquée. Finalement, je prends rarement mes médicaments avec colère, je les prends en connaissance de cause et je sens dans le discours du médecin beaucoup de respect de ma personne.

 

Un oncologue fait un métier difficile. Les médicaments qu’il prescrit, s’ils soignent, ils sont néanmoins très lourds à supporter. Ce paradoxe peut créer chez le patient à la fois l’envie de voir le médecin afin d’être soigné et la difficulté de le rencontrer, voire de l'agressivité envers lui. 

 

L’oncologie est une médecine en évolution permanente et je remercie ici tous les chercheurs, les sponsors, la communauté médicale, les patients… en deux mots : les hommes et les femmes qui s’investissent pour faire avancer la médecine.

 

Cher bloggeur, si notre corps est fait certes, d’un assemblage de cellules, il n’est pas que cela. Donnons lui de la « chimie » pour ses cellules mais toutes les autres thérapeutiques pour le reste.Si vous donnez à une plante de l’eau sans le soleil… elle grandira nettement moins bien !

 

J’aurais pu aussi vous partager le nom de mes médicaments, vous en expliquer les effets secondaires mais ce n’est pas mon choix. En effet, chaque personne est singulière, chaque histoire est unique et nous n’allons pas réagir de la même façon aux traitements.

 

Gratitude… car en moi, ils sont très efficaces et cela surprend même mes médecins.

J’ai la faiblesse de croire que c’est toute l’énergie positive que vous m’envoyez, mais aussi que je m’offre à moi même de multiples façons (cf la rubrique « mes soins »), qui permet à ces médicaments de travailler avec plus d’efficacité.

Je sais que ma route ne sera pas linéaire. "la pause fait partie du traitement" m'a dit mon oncologue... phrase qui a longtemps tournée dans ma tête, qui ne s'est d'ailleurs pas encore posée dans mon cerveau. Je refuse aujourd'hui d'entendre que ce cancer est chronique... je vais y arriver mais pour l'instant la peur est encore trop tapis au creux de mon plexus. 

 

Louanges… au Souffle de vie, le Divin en nous.

 

Le corps humain est un génie dans lequel nous avons si peu confiance et que nous malmenons trop souvent. 

 

 

Cécile

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