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Cécile

Cécile en février 2015 #36... Lettre dédiée aux psychologues, mes collègues


Sais tu que tu es vivant ? Les cellules de tes pieds le savent-elles ?

Tu es malade et la vie, tu n’en veux plus. N’oublie pas que la terre tourne, que l’univers est en expansion. Tu peux, avec de l’aide, ouvrir ton cœur, ta foi, à une vie autrement. Ici.

Cécile en février 2015, Silence,

les mots me manquent.

40 mois que je me soigne d’un cancer du pancréas, nombreuses métastases au foie. Stade 4. Février, comment vous le dire... J’ai même peur de l’écrire, de l’affirmer : Je vais bien. Parfois de gros coups de pompe mais qui n’en a jamais ? Silence, les mots me manquent. Ce nouvel état me trouble, j’ai oublié ce que c’était que d’aller si bien. Je pleure de joie de me sentir si intensément vivante. Louange. Et je m’endors en ayant peur que demain soit un mauvais jour. Fin mars, bilan, les images scanner diront ce qu’il en est de mon « intérieur » Est-il, ou non, en adéquation avec mon quotidien énergétique ? Pourquoi déjà y penser ?… Je comprends que certaines personnes restent bloquées dans le mal-être, le bien-être est angoissant, aussi. De cela nous ne parlons jamais. Silence, l’être humain est complexe, chacun vit comme il peut. Ne me parlez pas trop de mon bien-être, vous me faites peur. Laissez-moi l’apprivoiser. Demain peut faire mentir aujourd’hui. C’est une réalité. Laissez le vide de mots, le temps, créer un nouvel être. Votre regard, votre sourire complice est suffisant et très important. Gardez votre main dans la mienne, apprenons ensemble, dans le silence, à vivre autrement. Cette news, je la dédie aux psychologues, mes collègues.

Puissiez-vous (oser) rayonner la Joie d’être vivant (e). Les patients ont besoin de constater que d’être à la fois paisible et vibrant, ne fait pas peur.

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(Pour les commentaires écrits avant décembre 2015: les dates d'origine n'ont pas pu être reportées)

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