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  • Cécile

Lettre à France...

Faut-il se connaître pour s’apporter quelque chose ?


Chère France,



Par cette lettre, pudiquement, j’aimerais te dire que ta présence est force dans ma vie et encore plus depuis que la maladie s’est imposée en moi.


Toi que je ne connais pas mais dont je regarde, de loin, le chemin car tu es la sœur d’une grande amie. Celle-ci évoque parfois et toujours avec tant de fierté la force de sa petite sœur. Elle nous raconte comment à chaque instant tu transformes un choc de vie en opportunité.


Permets-moi, surtout pour les lecteurs qui ne te connaissent pas, cette phrase brutale et pourtant réelle : « A l’âge de tous les possibles, à quelques temps d’un mariage qui s’annonçait des plus heureux, ta vie a pris un tournant irréversible. Un accident de moto t’a laissée paraplégique sur le bord de la route ».



Je ne sais comment j’aurais réagi à ta place mais depuis le premier jour de ma vie avec la maladie, tu es dans mon cœur et quand je flanche je m’accroche à l’idée que si tu as réussi à garder confiance dans la vie, à oser rêver et vivre tes rêves, alors pourquoi pas

moi ?



Je me suis souvent dit : « Cécile avec tes 2 jambes qui bougent, avance et savoure cette chance infinie d’une certaine liberté malgré tout ».


France, si parfois tu es fatiguée, dis-toi que c’est peut être moi qui puise dans tes forces l’en-vie, l’envie, d’y croire alors même que d’autres auraient perdu la niaque nécessaire à tous traitements.



Je forme le vœu que tu sois aussi signe de vie pour les visiteurs de ce blog. Reçois mon merci, et même un merci de nous tous qui choisirons, un peu grâce à toi, le pari fou de vivre leur vie plutôt que de se rêver dans une autre vie.



Et pour eux voici un mot que tu as partagé lors d’une allocution pour le baptême du bateau « Imagine » et qu’avec ton accord je publie ici :



" On traverse tous dans la vie des tempêtes avec des creux plus ou moins forts et on le fait parce que derrière on sait instinctivement que se profilent des périodes de calme plat.

Devant les coups du sort il n'y a pas 30 choix possibles :

Soit on ne lutte pas et durant toute sa vie on tourne en rond comme un poisson dans son bocal ou l'on se noie comme une guêpe dans un verre de vin ;

Soit on s'abandonne à la vie. Et sa vie, on la vit !!!


Certes ma vie n'était pas au départ celle que j'avais imaginée mais j'ai su m'adapter et composer avec elle. Et finalement, il me semble que je me suis construite à partir de difficultés ; chaque expérience, chaque obstacle devenaient pour moi une stimulation et me donnaient accès à une réserve d'enthousiasme incroyable.

C'est le sport qui m'a permis de me surpasser, d’aller de l'avant, de m'inculquer une discipline, que ce soit dans le tennis de compétition ou le ski alpin.


Tout cela m'apportait de l'adrénaline, une image de moi positive entrainant mes 3 enfants dans mon sillage. Mais aussi des rencontres avec des gens exceptionnels de tous milieux que je n'aurais jamais connus. France. "



Je t’embrasse France. Merci d’être une lumière sur nos routes.


Cécile



PS : la photo est de France : "vagues de blé dorées".



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(Pour les commentaires écrits avant décembre 2015: les dates d'origine n'ont pas pu être reportées)

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